La fondation de Cluny

En 909, alors que le Concile de Trosly déplore les ruines de la discipline sans savoir comment y remédier, Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine, et le moine Bernon, abbé de Baume les Messieurs dans le Jura, fondent Cluny. Ce nouveau monastère devient le modèle de l’observance religieuse et est à l’origine d’un mouvement réformateur très profond.
Guillaume le Pieux décide de confier sa fondation à saint Pierre et à Saint Paul, afin de lui donner les moyens d’échapper à une tutelle séculière, qu’elle soit laïque ou ecclésiastique. Il met en même temps les moines sous la juridiction du pontife romain.
A ce moment, c’est le médiocre Serge III, l’amant de Morazie, qui est sur le siège de Pierre. Serge III eut un fils, qui grâce à l’appui de sa mère, Morazie, devint lui aussi pape, sous le nom de Jean XI (931-935)…
Odon, le second abbé de Cluny (926-942) obtient du pape Jean XI l’exemption romaine, avec la liberté des élections et la possibilité d’accueillir des moines venus d’ailleurs.

Une des causes du rapide succès de Cluny fut, sans nul doute, la longévité exceptionnelle des premiers abbés : on n’en compte que six pour les deux premiers siècles d’existence de Cluny. Bernon fut abbé de 909 à 927, Odon de 927 à 942, Aymard de 942 à 954, Maïeul de 954 à 994 (40 ans), Odilon de 994 à 1049 (55 ans), Hugues de 1049 à 1109 (60 ans).

Chronologie Cistercienne