L'Abbaye de Clairvaux

Au cœur de la vieille forêt gauloise couvrant comme une bure les collines et les vallées des premiers contreforts du Plateau de Langres, à 15 km de Bar sur Aube. Terre de silence. C'est là que Saint Bernard vint défricher, il y a huit siècles, le 25 juin 1115, la clairière du Val d'Absinthe et y construire la célèbre abbaye où il vécut jusqu'à sa mort, le 20 août 1153.

Des divers monastères construits sur le site, il ne reste que quelques éléments. L'église abbatiale dans laquelle reposait Saint Bernard, n'existe plus, démolie au début du XIX^ème siècle.

Il reste par ailleurs quelques murs du premier Clairvaux (le " Monasterium Vetus " de 1115-1135). Il reste également le splendide bâtiment des convers du second Clairvaux (1135-1708) et le grand cloître du Clairvaux de la Renaissance (1708-1792).

Parmi les abbés de Clairvaux certains se sont fait remarquer par la sagesse de leur gouvernement. Ainsi Denis Largentier, qui introduisit avec sagesse et prudence, en 1615, la réforme monastique qui avait commencé dans d'autres monastères de la région. La vie monastique a continué à Clairvaux jusqu'à la suppression des Ordres religieux en 1790. Les derniers moines se sont dispersés. Le monastère a servi à divers usages, avant de devenir au début du XIX^ème siècle ce qu'il est encore aujourd'hui : l'une des prisons centrales les mieux gardées de France.