Saint Amédée, abbé d'Hautecombe, évêque de Lausanne

Fils du bienheureux Amédée, seigneur d'Hauterive et moine de Bonnevaux, il ne fut pas admis au noviciat parce que trop jeune, et se rendit d'abord à Cluny, puis auprès de l'empereur Henri V, son parent, pour y parfaire son éducation. Lorsqu'il fut suffisamment instruit, attiré au cloître, dit-on, par les larmes de son père, il entra à Clairvaux. Après plusieurs années passées sous la direction de Saint Bernard, il fut placé à la tête des moines d'Hautecombe qui le réclamaient. Appelé sur le siège de Lausanne et mêlé de près à la politique savoisienne, saint Amédée fut un prélat irréprochable, un apôtre infatigable, un grand dévot à Marie. Huit homélies en l'honneur de la Vierge le placent en très bon rang parmi les prédicateurs de l'époque. Le pape Eugène III, les empereurs Conrad et Frédéric Barberousse estimaient le digne prélat, qu'ils avaient gratifié du titre de Grand Chancelier pour le royaume de Bourgogne. Saint Amédée mourut le 27 août 1159, à l'âge de quarante-neuf ans. Il a été cité comme témoin de la foi en l'Assomption de Notre-Dame lors de la définition solennelle de ce dogme.
Amédée fait partie de ce qu'on appelle quelquefois la "seconde génération" des auteurs spirituels cisterciens, avec Gilbert de Hoyland, Baudouin de Ford et Isaac de l'Etoile.