Saint Pacôme, père des moines cénobites.

Pacôme naquit dans la Haute Thébaïde (Haute Egypte), de parents païens, vers 292. Il fut élevé dans la culture de l'époque, et put étudier les sciences égyptiennes.
Il fut enrôlé de force dans l’armée de l'empereur Maximin, alors maître de l'Egypte depuis 310, vers l’âge de vingt ans. C'est là qu'il découvrit le christianisme, à travers l’exercice de la charité chrétienne, à l’occasion d’une halte où des fidèles vinrent ravitailler le convoi de jeunes recrues dont il faisait partie.
Bientôt libéré, il s'installa dans une ville de Thébaïde, et fut initié à la foi chrétienne. Il reçut le baptême et se mit à l’école d’un anachorète, le vieillard Palamon. Après la mort de celui-ci, Pacôme s’appliqua à rassembler des disciples pour réaliser cette communauté parfaite dont il est dit dans les Actes des Apôtres " Ils n’avaient qu’un cœur et qu’une âme et tout leur était commun " (Act 4,32).
Autour de Tabennèse, le premier monastère pacômien, puis de Pbow, devenu centre de la congrégation, de nombreux monastères ne tardèrent pas à se développer. A l'intérieur de chaque "monastère", il y avait plusieurs "maisons" avec dans chacune quelques dizaines de moines. Pacôme créa également un monastère de moniales.
Père spirituel dans toute la force du terme, Pacôme fit preuve en même temps d’un extraordinaire génie de l’organisation. Les quatre Règles qu’il rédigea font de l’obéissance la pierre d’angle de la vie spirituelle des moines. Rédigées en copte, ces Règles furent rapidement traduites en grec, et Saint Jérôme les traduisit en latin. Elles exercèrent une influence notable sur le monachisme occidental dès le Vème siècle.
Pacôme mourut le 9 mai 348. Les communautés qu'il avait fondées comptaient à cette date près de 7 000 moines.
Par les Règles qu'il a écrites, et par l'exemple de vie qu'il enseigna, Saint Pacôme est présenté comme le père de la vie monastique communautaire.