L'Abbaye de Bellevaux

Ancienne abbaye cistercienne, dans le diocèse de Besançon. Elle était la première fondation de Morimond, en 1119. Bellevaux fonda à son tour 4 abbayes avant 1140, puis Daphni près d'Athènes en 1207 et Laurus au diocèse de Constantinople en 1214. La prospérité ne dura pas, et fut suivie par des périodes moins glorieuses. En 1603 l'abbaye ne compte que 5 moines, en 1768 ils sont 7. L'une des gloires de l'abbaye est d'avoir possédé jusqu'à la fin du XVIIIème siècle le corps de saint Pierre II de Tarentaise, mort en cette abbaye en 1174.

La révolution de 1793 chassa les religieux et vendit les bâtiments.

En 1817, Dom Etienne Huvelin, moine de Sept-Fons avant la Révolution, put racheter les bâtiments. Avec deux anciens frères convers de Sept-Fons, il vint restaurer la vie monastique en ces lieux, d'où les cloîtres avaient disparu et où il ne restait qu'une pauvre ferme. A la mort de Dom Huvelin, le 29 mars 1828 à l'âge de 86 ans, la communauté comptait onze novices, neuf religieux de chœur et un prêtre. Après la mort de leur abbé, la communauté s'affaiblit, au point qu'elle demanda au cardinal-archevêque de Besançon, Mgr de Rohan, de demander leur rattachement à l'Ordre Cistercien. La demande fut exaucée, et l'abbaye du Gard fut sollicitée pour leur venir en aide. Dom Germain envoya trois religieux de chœur et trois frères convers. De ce fait, la communauté de Bellevaux, incorporée à l'ordre cistercien, reçoit l'abbaye du Gard comme maison-mère et Dom Germain comme Père Immédiat. Elle est donc " sœur " du Mont des Cats, de quatre ans sa cadette.

A peine les nouveaux venus étaient-ils installés à Bellevaux, que la révolution de 1830 éclata : la populace saccagea le monastère et les moines durent se retirer en Suisse.


Chronologie trappiste