L'Abbaye de Saint Sixte

Peu d'années après la fondation du Mont des Cats, l'abbaye du Gard a été prise dans une affaire financière importante. Cela a donné à l'évêque de Cambrai, Mgr. Belmas, une occasion pour prendre la fondation du Mont des Cats sous sa juridiction. Plutôt que d'accepter l'autorité de l'évêque " constitutionnel ", le Père Prieur a quitté, avec quelques moines, le monastère et le diocèse, pour aller à Saint Sixte, dans les bois au-delà de la frontière Franco-belge. Cela se passait en 1831.

En 1833, Dom Germain, abbé du Gard, en Visite à Saint Sixte, écrivit ceci concernant sa fondation du Mont des Cats qui lui avait été enlevée : " Dieu m'a donné un autre enfant à la place d'Abel que Caïn a mis à mort ".

En 1835 les choses se sont réglées, et l'abbaye du Mont des Cats est rentrée sous l'obédience de l'abbaye du Gard. Mais Mgr. Corselis, Visiteur Apostolique pour les Religieux en Belgique, venait de soustraire Saint Sixte de la paternité du Gard, pour le placer sous celle de Westmalle. Et de ce fait, Saint Sixte a subsisté comme frère jumeau puîné de la Communauté du Mont des Cats, et a connu son propre développement.

L'abbaye continue une tradition monastique locale très ancienne : les premiers moines, probablement des moines colombaniens de Sithis (Saint Omer) s'installent en ce lieu avant 806 ; plus tard on y trouve des moniales, de 1260 à 1355, qui partent s'installer à Lumbres ; puis des religieux Brigittins, de 1615 à 1784, supprimés par l'empereur-sacristain Joseph II d'Autriche.

Le 12 novembre 1836 Saint Sixte devint Prieuré autonome sous l'autorité de l'abbé de Westmalle, dans la congrégation Cistercienne belge. Le 4 avril 1871 le Prieuré fut érigé en Abbaye.


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